Les week-ends de mise en scène du chœur : six jours pour construire l’ossature de l’opéra

Trois dates : 9 et 10 décembre, 20 et 21 janvier, 17 et 18 février
Un lieu : le gymnase du lycée Vaucanson
Le chœur c’est 72 choristes bénévoles encadré et accompagné par une équipe artistique de
quatre personnes : le metteur en scène (Jean Jacques DURAND), cheffe de chœur des étudiants en Musicologie (Myriam FRINAULT), l’assistante à la mise en scène (Apolline ROUX), le directeur
technique (Dan ARAMA).
En quelques mots : au moins trois week-ends sont nécessaires pour intégrer et ajuster les
déplacements et les différents rôles de chaque choriste, et ce afin de préparer au mieux la mise
en scène avant l’arrivée des solistes au mois de mars. La présence et l’assiduité du chœur est
donc requise durant chacun de ces week-ends puisqu’il tient un rôle fondamental dans l’opéra :
c’est lui qui porte les solistes en tant qu’il colore et structure le paysage scénique et narratif.

 

 

 

 

 

 

L’objectif de ces trois week-ends de mise en scène est de réussir à faire vivre la scène de l’opéra à travers des actions, des réactions et des relations que les choristes vont interpréter. Chacune et chacun a un rôle bien précis, l’une est infirmière, l’autre soldat, l’un « frère de » et l’autre encore « mère de Wagner ». Le metteur en scène muni de son livret et de son micro met donc en place la vie qui se jouera sur le plateau derrière les solistes et leurs arias. Comment le chœur doit rentrer ? Qui sort à jardin et qui à cour ? Quel pupitre* se place en premier ? Quel choriste fait sortir quel accessoire ? Bref, un véritable casse- tête dont seules la rigueur et la précision aideront à y voir plus clair.

* se dit pour désigner les différents types de voix dans un chœur : soprano, alto, ténor, basse

•• Le directeur technique pousse les portes du gymnase en premier afin de recréer l’espace de la salle de spectacle définitive (le Summum). Il mesure, délimite et met en forme les principaux morceaux du décors : ce sont dix-huit mètres d’ouverture et douze mètres de fermeture démarqués par des poteaux et une passerelle longue de douze mètres simulée par un filet de badminton. Vient le tour ensuite de l’équipe de mise en scène, les six tables seront des cartons posés au sol, le cercueil sera un banc et le calice un plot de signalisation. Alors voilà, nous y sommes, au Summum – il suffit d’imaginer. Mais le plus important ne se trouve ni dans le décor, ni dans les accessoires, il se tient dans l’intention du chant et du geste – là est tout le délicat travail du chœur.

••• Le chœur répète chaque dimanche soir depuis la mi-septembre dirigé par une cheffe de chant (Viktoriia VOSKOBOINIKOVA) et une pianiste (Sophie CAYUELA) toutes deux minutieuses, précises et engagées dans ce projet. Dans ce travail de répétition, rien n’arrête les choristes pour jouer la comédie et être convaincants. Ils écoutent les directions du metteur en scène et les appliquent avec gaieté et envie. Leurs voix résonnent dans le gymnase toute la journée, et même à la pause déjeuner avec une guitare ! Ce sont de véritables passionnés de musique, de chant et d’être ensemble et cette bonne humeur permet de travailler dans un cadre sérieux et agréable.

•••• Côté mise en scène, Jean Jacques regarde avec un œil attentif et exigeant ce qui se déroule. Il se concentre surtout sur l’esthétique de l’ensemble. Son objectif est unique : offrir au public de la magie, des rires et du beau. Alors quand les soprani ne sont pas ensemble durant la chorégraphie « Patate », que les soldats ne marchent pas au pas ou que les miss tournent le dos au public pendant leur défilé, il arrête tout, rappelle et corrige. Myriam, c’est la cheffe de l’ombre qui donne vie aux notes et aux personnages. Elle court partout pour incarner les différentes voix de l’opéra tout en jouant son rôle dans le chœur. Elle fait plusieurs choses en même temps. Ses yeux sont rivés sur la partition, son corps est un soldat et sa voix est tout à la fois celle de Valentin, de Marguerite, de Marthe et même parfois celle de Méphistophélès. Enfin, l’assistante à la mise en scène, Apolline, reste attentive à tout ce qu’il se passe, c’est la mémoire vive des répétitions, elle note le moindre changement évoqué par le metteur en scène. Elle suit la partition et le livret et guette en même temps les potentielles erreurs ou incohérences des choristes qu’elle relève et les partage au reste de l’équipe.

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                   – ROUX Apolline

Actualités

Le Summum

Le travail acoustique fait l’objet de nombreuses attentions pour optimiser le son et l’écoute du spectateur.

Comment nous trouver ?